Sur les traces des Maîtres de la Lumière.
Avec la maîtrise de la croisée d’ogive par les grands bâtisseurs, les fenêtres prirent de l’ampleur. Alors vint le temps des verriers. Ces « Ymagiers » travaillaient parfois des années sur le même chantier puis partaient, à l’appel des maîtres, avec leurs outils et leur savoir-faire. Les milliers de verrières qui ornent notre patrimoine sont rarement signées et nous nous devons d’honorer cet héritage laissé par tous ces Maîtres de la Lumière.
Quel sublime chemin parcouru depuis les origines du verre remontant au troisième millénaire avant notre ère ! C’est aussi une merveilleuse histoire de transmission. Les Romains devinrent les dépositaires des secrets égyptiens qu’ils transmirent aux verriers de Murano pour finalement rayonner dans toute la Chrétienté.
On trouve les premières fenêtres au 1er siècle après J.C. chez les Romains et dans le monde islamique avec les claustras ou transennes. Pendant le Haut Moyen Age, ce système était en usage en Occident. Peu à peu le plomb se substitua aux montures de plâtre ou de bois. Ainsi les plus anciens vitraux remonteraient au 5ème siècle. Mais les plus vieux exemplaires de vitrail complet dont nous disposons, datent de la fin du 11ème siècle et du début du 12ème siècle.
Enfin il faut rendre hommage à ce moine rhénan bénédictin, un peu alchimiste, Téophile qui a écrit vers la fin du 11ème siècle un traité sur des métiers d’art y compris les techniques du vitrail et qui sera l’ouvrage de référence pour des générations de maîtres-verriers jusqu’à nos jours.
Il reste à ajouter à ce bref tracé, un élément majeur régissant la main et le cœur de tous ces artisans, c’est l’honneur du travail bien fait.
Le vitrail c’est la belle aventure millénaire de la couleur, de la lumière et du verre !
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